Le travail de deuil se fait, petit à petit. Oui, le deuil. Le deuil d'une vie que l'on aura pas, le deuil d'un amour, le deuil d'un bonheur, le deuil d'une relation.
Tout cela n'est effectivement plus. Plus d'un mois a passé. Les larmes ont coulé, nombreuses. Aux larmes a succédé la colère. Colère grondante d'une jalousie, d'une impression d'être déconsidéré, d'une impression d'être trop gentil, parfois.
Aujourd'hui, cette colère a disparu. Oh, peut-être pas totalement, il reste peut-être encore effectivement cette pointe d'amertume, un reste d'une déception. Car oui, j'en garde une déception. Déçu comme on peut l'être lorsque quelque chose qui nous tenait à cœur finit par tomber à l'eau. Déçu de ne pas avoir réalisé ce que je voulais.
Des échecs, on en essuie beaucoup dans une vie. Mais la vie a aussi son lot de réussites.
C'est ça qui me permet d'avancer : cet espoir que la vie me permette à nouveau de construire quelque chose, que je puisse à nouveau respirer le doux parfum de l'amour. Sûrement pas le sien. J'ai bien compris que la bouteille était fermée pour moi, que je ne pourrai plus en profiter. C'est peut-être mieux ainsi. Ou peut-être pas. Je ne le saurai jamais. Mais je ne crois pas avoir envie de savoir.
Aujourd'hui, je n'éprouve plus que de la nostalgie. Celle de ces moments où elle était heureuse dans mes bras, se laissant aller au bonheur à deux. J'ai apprécié ces moments-là. Vraiment. Je les garde comme des pépites de bonheur, bien en sécurité dans l'armoire aux souvenirs. Et je me dis que j'ai eu beaucoup de chance de connaître cela.
Mon petit cœur se répare, tout doucement. Il s'emballe parfois, pour rien. Récemment, il est parti au quart de tour, pensant qu'il pourrait retrouver ailleurs ce qu'il avait perdu. Heureusement, il s'est arrêté à temps, et bat encore.
Bien qu'à l'écouter, je sais qu'il lorgne vers d'autres cieux. Il hésite, un peu comme moi. Par peur, par sécurité. Il ne veut pas à nouveau souffrir, d'abord s'assurer qu'il ne s'engage pas dans une direction qui pourrait lui être fatale.
Mais il est au bord de la rivière, prêt à y plonger. Il ne manque pas grand chose pour se laisser emporter. Cependant pas tout de suite. D'abord prendre ses marques, d'abord s'assurer qu'il n'y a pas derrière le risque d'une douloureuse chute.
Mais l'amour n'est-il pas cela aussi ?
1 commentaire:
courage nicolas! Un deuil se fait lentement mais je vois que tu es sur le bon chemin ;)
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