Crotte ! (mon juron du moment… Pour une raison que j'ignore, il remplace les habituels putain, zut, merde, fais chier et autres) qu'il fait vide…
C'est l'impression que j'ai en ce moment. L'impression d'un vide autour de moi. Non pas des amis ou de la famille, ils sont là, présents comme d'habitude et sont suffisamment présents. D'ailleurs, et ce n'est rien contre eux, mais cela me suffit bien. Loin de moi l'idée de me plaindre s'ils s'avéraient plus envahissants, bien sûr. Mais je ne suis pas spécialement demandeur non plus. Je ne crois pas être gourmand en relations sociales. En fait, j'aime bien papillonner, avoir de multiples connaissances. Des gens que je cotoie, pour diverses raisons, que je connais et avec qui je partage parfois certaines choses. J'ai deux trois amis, mais ma relation avec eux est devenue, par la force des choses (enfin, par ma faute, si j'avais étudié :-P) épisodique. Je les croise. Chaque fois avec le même ravissement. Le même sourire aux lèvres. Le même bonheur de les savoir eux. Ils ont été présents quand il le fallait. Merci.
Voilà pourquoi je dis qu'à ce niveau-là, je n'ai rien à combler. Ils sont là quand j'en ressens le besoin. Le reste du temps, je laisse le hasard me faire parler aux gens que je croise. Et je m'en réjouis. J'éprouve un certain bonheur à vivre.
Cependant, tout n'est pas si rose. Je parlais d'un vide. Il est à chercher ailleurs. J'ai un cruel manque d'amour. Je parle de l'amour que l'on vit en couple, celui qu'on se réjouit de donner à une personne, celui pour lequel on vit, jour après jour, celui qui nous fait vivre sur un nuage rose permanent. Celui-là me manque.
Ce n'est pas un manque d'Aurélie. J'en suis sûr maintenant. Il reste certes un peu de nostalgie (et le sourire/soupir qui vient en repensant à ces moments heureux), mais plus d'amour. Elle m'a fait mal, profondément, et je n'en suis plus amoureux. Ce serait me déconsidérer. Il en reste que je l'apprécie, parce qu'elle est malgré tout très sympathique. Et j'y reste malgré tout attaché. On ne se défait pas de quelqu'un comme cela. Je sais que, si elle revenait et que j'étais seul, je lui ouvrirais mes bras sans hésiter. Mais cela n'arrivera pas. Donc, je ne cours plus après un mirage.
Non, j'ai juste envie d'amour. Envie de partager un trop plein d'amour qui s'accumule, qui s'accumule, qui s'accumule,…
Une envie d'une part physique. Ne nous cachons pas, je suis en manque de câlins, de ces doux moments que l'on passe dans les bras de l'autre. Et aussi de ces moments où l'on s'abandonne au don total de soi-même, pour le plaisir, tout simplement. Mon corps réclame. Je ne peux que lui dire d'attendre. Mais il se fait pressant. *soupir*
Une envie d'autre part psychique. Celle d'aimer, de se savoir aimé en retour. De vivre pour l'autre, d'avoir quelqu'un qui vit pour soi. De savoir que quelqu'un pense à vous, là, quelque part et n'attend qu'une chose, vous retrouver. De cette personne qui se sent heureuse à vos côtés, et qui voudrait refaire le monde avec vous, vivre jusqu'au bout à vos côtés.
J'ai envie de cela. J'en ai presque besoin.
Je vais un peu mieux, c'est vrai. Disons que je survis. Je ne vivrai que le jour où je ne serai plus seul. Je suis comme cela, je pense toujours par deux, je n'imagine mon avenir qu'en couple (et avec 1,2,3,… enfants). Alors, j'attends. Je suis en recherche.
Mais c'est une recherche passive. Je me refuse de chercher absolument quelqu'un. Là-derrière ne se trouve que de la déception, que des moments rêvés mais jamais réalisés. Je sais que l'amour finira par venir, d'une manière ou d'une autre. Et au moment où je ne m'y attendrai pas. Cela a toujours été comme cela, de toutes façons…